militaria de 1914 à 1945
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Ottokar Kostroun est né le 1er octobre 1901 à Dresde. De confession catholique, il est marié à Margareta. Le couple vit à Radeberg en banlieue est de Dresde. Boulanger de profession, il intègre la Luftwaffe quelques jours avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, le 28 août 1939.
Il sert dans la Flak M.G. reserve Kompanie 103, qui semble être rattaché au Luftgau VI de Münster. Cette unité anti aérienne, équipée de mitrailleuses montés sur affût n’a laissé que très peu de traces. Il y reçoit pourtant son équipement comprenant Fliegerbluse, treillis, manteau, sac à pain, casque, baïonnette, gourde, sac à dos, plaque d’identité, gamelle, chemise, masque anti-gaz… Son armement est constitué d’un Karabiner 98 kurz. Ottokar Kostroun est nommé caporal en mars 1940.
Sa compagnie sert à la création de la 1ère batterie du reserve Flak Abteilung 764 à l’automne 1940. L’unité, en constitution en Allemagne, est envoyée aux Pays-Bas au début de l’année 1941 à Bergen, au nord d’Amsterdam. Subordonné à la 19. Flak Brigade, le bataillon est équipé de canons anti aériens de petit calibre (2 cm Flak 38 principalement). Chaque batterie est dotée de 12 canons réparties en 3 sections de tir, une de commandement et une de transmission. Les emplacements du 764ème bataillon d’anti aérien sont assez fixes, servant avant tout de défense statique autour d’Amsterdam et de Rotterdam. Plusieurs bataillons de D.C.A. assurent une ceinture de défense.
Ottokar est promu Obergefreiter (caporal-chef) en octobre 1941. De même, ses états de service lui permettent d’être décoré de la Kriegsverdienstkreuz 2. klasse mit Schwertern le mois suivant.
Pièce de 2 cm Flak 38 appartenant au leichte Flak Abteilung 764 (v). Les cinq traits blancs sur le canon indiquent 5 appareils ennemies abattus. Les servants sont installés dans un encuvement bétonné. On remarque la soute à munitions au fond de l'encuvement. On note que l'homme à droite a endossé une salopette de mécanicien.
La photo date de 1943 et a été prise autour du Fliegerhorst Leeuwarden, tout au nord de la Hollande.
(collection Institut néerlandais d'histoire militaire ; cote 2189-009-001-020, lien)
Même localisation, on retrouve deux soldats en train de peindre les chargeurs de 2 cm Flak afin de les identifier. On note les caisses pour chargeur dans le coin inférieur gauche. De même, l'une des niches est surmonté de l'inscription "Stahlh u. Gasm." indiquant l'endroit ou poser son casque et son masque anti gaz.
(collection Institut néerlandais d'histoire militaire, cote 2189-009-001-015, lien)
Le 28 février 1942, le caporal-chef Kostroun est muté à la 4ème batterie du bataillon ; renommé leichte Flak Abteilung 767 (v). le 594ème bataillon de D.C.A. lourde y était subordonnée. La batterie de Kostroun paraît être affectée à la défense de l'aérodrome de Katwijk, proche de Rotterdam.
L’aérodrome, en cours de construction en 1939 est terminé par les forces allemandes après la défaite de l’armée hollandaise. La construction des pistes ne s’effectue pas sans difficultés car le terrain est meuble et humide. Le 4./ leichte Fla. Abt. 764 (v) y déploie 4 sections de 3 canons de 2 cm couplé de projecteurs de 60cm. Le Schw. Fla. Abt. 594 y installe lui 6 canons de 7,5 cm français. Ces unités des D.C.A. protègent les Messerschmitts Bf 109 et Focke-Wulf Fw 190 de 5 escadrons de chasse de la Luftwaffe. Ces chasseurs étaient destinés à la protection du littoral hollandais. L’aéroport est délaisséà partir de 42/43 dû aux trop nombreuses attaques alliées qui rendent vulnérables les appareils de la Luftwaffe.
Les bataillons de la Flak ont sans aucun doute été affectés à d’autres secteurs côtiers.
Personnel volant et personnel au sol à l'aérodrome de Katwijk au printemps 1941. Les hommes de la Luftwaffe lavent les chiens, petites mascottes de l'unité. A l'arrière plan, on remarque deux Bf 109 du 5. / JG 52
(collection Institut néerlandais d'histoire militaire, cote : 2000-645-001, lien)
Chasseur Bf 109 du Jagdgeschwader 1. L'avion, en plus de son camouflage de peinture, est protégé de l'observation aérienne alliée par un filet de camouflage. Le nom de baptême "Ingeborg" fait probablement référence à une souveraine nordique.
(collection Institut néerlandais d'histoire militaire, cote : 2000-433-001, lien)
Le 30 juillet 1943, Ottokar Kostroun est admis à l’hôpital de Kriegsmarine de Heiloo (au nord d’Amsterdam). Il y reste pendant deux semaines pour soigner une brûlure chimique. Déclaré apte au service, il est renvoyé dans son unité. Il a une dernière permission dans sa famille en février 1944, la 12ème depuis le début de la guerre.
Alors que le Front Ouest se rapproche de plus en plus du Reich, Ottokar est promu Stabsgefreiter en septembre 1944 et devient probablement chef de pièce. Son bataillon est affecté à la 16. Flak Division qui reflue de Belgique. Le P.C. de la division se trouve au sud de Arnhem au début de l’hiver 44-45. Les soldats de la Flak se transforment en simple fantassin, combattant contre les alliés occidentaux avec de très faibles moyens.
Comme souvent, il est difficile de suivre le parcours de l’unité dans les derniers mois de la guerre. Kostroun est promu sous-officier en mars 1945 pour le récompenser de son service. Les hommes de la Flak semblent défendre Duisbourg puis finir la guerre au sud de Bonn.
L’Unteroffizier Ottokar Kostroun est probablement fait prisonnier compte tenu du fait qu’il reçoit un vaccin contre le Typhus le 10 mai 45 et le 23 mars 46.
Sources documentaires :
ww2.dk - leichte Flak Abteilung 764
On retrouve sur la première page les différents tampons de vérification du soldbuch entre 1940 er 1944. Les grades sont également inscrits.
Sur son portrait, Ottokar Kostroun porte le grade d'Obergefreiter ce qui date la photo d'entre 1943 et 1944.
Les affectations, ainsi que les dates de changements d'unité sont inscrites en page 4. Ottokar passe toute la guerre au sein de la Flak.
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L'équipement perçu par le soldat est inscrit en page 6/7. On note la perception d'une casquette M 43 à partir de la mi 1944. De même, il est précisé que la chemise est bleue, en accord avec l'uniforme de la Luftwaffe.
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Sur la page 9 sont inscrit les différentes injections reçues par le soldats. Elles continuent après la fin de la guerre.
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Ottokar Kostroun passe 15 jours dans l'hôpital de la Marine basé à Heiloo entre juillet et aout 1943.
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Ottokar est décoré de la KVK II en septembre 1941. Sur la page 23, on peut lire une partie des permissions reçues par le landser.
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