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Voici un portrait peu commun d’un Juker de la 2. SS Panzer Division « Das Reich » au début du mois de mai 1944.

 

Mai 1944, la division, qui s’est battue sur le front de l’est depuis le début de Barbarossa est en piteux état. Après la bataille de Kharkov et l’opération Zitadelle, il manque près de la moitié des effectifs. La « Das Reich » anéantie est envoyée en France dans la région de Montauban (vers Avril 1944) pour se reconstituer. Un apport d’environ 9 000 soldats encore inexpérimentés, complété par des véhicules et du matériel est alors apporté. Jusqu’à début Juin, les hommes d’Himmler s’entraînent, voir se forment pour certains. La résistance dans la région devient de plus en plus active et les représailles sur la population civile ne tardent pas. Les Waffen SS arrêtent, fusillent, pillent les villages de la région dès que des soldats sont tués, blessés. S'il y a une suspicion que des bâtiments abritent des F.F.I. De plus, comme une majorité de recrues de la division n'a jamais connu le front, les commandants veulent les « souder » autour de crimes de guerre, les rendant ainsi tous responsables. La montée vers le front de Normandie en juin sera synonyme pour la « Das Reich » de nouvelles exactions : Tulles, Argenton sur Creuse,Oradour…

 

L’homme visible sur cette photo s’est engagé comme soldat au sein de la SS en 1941, il finira la guerre comme untersturmführer (sous lieutenant). Il est photographié ici en mai 1944 lors d’un exercice à Oborniki en Pologne (alors que le reste de sa division est déjà en France), il porte le grade de juker (aspirant). Dans le cadre de sa formation pour devenir officier, très probablement à la SS Junkerschule de Posen (a 40km d’Oborniki), l’aspirant a des cours théoriques de commandement et de tactiques militaire en classe ainsi que des exercices sur le terrain. Le but étant d’avoir des officiers d’élite aptes à emmener leurs hommes au front.

Il porte un calot avec l’aigle distinctif de la SS ainsi une vareuse sur laquelle on observe ses décorations gagnées entre 1942 et 1943 (on peut déduire qu’il n’était pas sur le front à l’hiver 41-42 à l’absence de l’Ostmedaille) : Eiserne Kreuz II klasse (Croix de Fer 2ème classe) sur la boutonnière, Infanterie Sturmabzeichen (Badge d’Assaut d’Infanterie) et le Verwundetenabzeichen in Schwarz (Badge des Blessé en Noir, ici invisible). Sur son ceinturon, le junker a enfilé un porte carte en cuir brun ainsi qu’un étui en bakélite contenant ses jumelles. Enfin, sur son bras gauche, on remarque la bande de bras du régiment « Der Führer » appartenant à la « Das Reich ».

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